vendredi 20 novembre 2009

La musique du diable


Depuis quelques années, je surveille régulièrement les sorties des labels locaux. Avec plusieurs connaissances/amis oeuvrant dans le noise, je suis entré en contact avec les catalogues de Pasalmany Tapes, Fluorescent Friends, Brise-Cul records et Le Son666. Il y a deux semaines, j'ai appris la sortie de nouveaux disques sur le Son 666; Nimalan Yoganathan et Helen O'. Les gens derrière Le Son m'avaient plus habitué à des sorties «noise», j'ai donc été surpris d'écouter des trucs plus mélodiques.

Tout d'abord, abordons la sortie de Yoganathan : «The ganges will run dry». Il y a un an, j'aurais été agréablement surpris par cet album...Cependant, depuis deux mois, je me suis immergé dans la musique de Astral Social Club et je ne peux m'empêcher de faire des rapprochements. Je sais bien que Neil Campbell n'a rien inventé, mais il le fait rudement bien. Si je fais ce lien avec cet artsite, c'est que sur «The ganges...», certaines pièces sont construites avec des beats, des sons abstraits arrythmique,, un peu de noise, bref un genre qui s'est bien développé depuis les dernières années. C'est pas mauvais, seulement que d'autres le font mieux...Les beats, surtout les drums, sonnent un peu «flat» et cheap selon mes goûts...Mais provenant de l'école du hip-hop, j'aime des genres bien précis de drumkits, je suis ouvert, mais quand ça sonne un peu trop cacanne, je décroche un peu... Le reste du disque est teinté de sonorités orientales, surtout grâce à l'apport d'une instrumentation dite «typique». L'intro se veut aussi un cut-up de speechs associé à un des Bush, parlant de guerre et d'hégémonie américaine, genre de manifeste contre la politique extérieure des États-Unis...discours un peu dépassé et légèrement surutilisé....mais bon, j' imagine que l'élection d'Obama ne vient pas effacer ce que ses prédecesseurs ont instauré assez profondément.

La deuxième sortie est Helen O': «Self-titled e.p.».Derrière Helen O', se cache mon ami Léon Lo, qui fait aussi partie d'Héliodrome et collabore à l'Ensemble Kesdjan. Même si je ne conaissais pas Léon, je dirais la même chose que je vais dire maintenant, aucun parti pris. Quand j'ai commencé à écouter ce disque, je n'ai pas pu m'arrêter...En 2005, Léon est allé au Japon quelques temps et en a profité pour enregistrer les pièces de ce e.p., qui incluent aussi quelques collaborateurs japonais (Ohta Yohei et Tamayanagi Teruki, superbe pièce!!!), Brian Lipson (trompettiste avec qui Léon faisait parti du projet White Flower) et Serene El-Haj Daoud (la copine de Léon). 6 pièces donc, toutes aussi belles les unes que les autres, s'enchaînant sans faille. On trouve beaucoup de trucs la-dessus; du violon , l'instrument de choix de Léon, des échantillons, des fields recordings et bien entendu, ceux des collaborateurs; clarinette basse, trompette, voix, water harp (!?)... Je ne pourrais faire suffisamment d'éloges sur ce disque, c'est tout simplement excellent...Par moment, la naiveté de certaines mélodies me rappelle un peu le groupe japonais Maher Shalal Hash Baz à son meilleur. Merci à ceux qui ont aidé à sortir cette perle, je suis très fier de collaborer avec un artiste de ce calibre. Maintenant, que quelqu'un sorte l'album d'Enfant Magique (de Éric Gingras) et de Bowly (Olivier B.), vite s.v.p.!

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